Basket-ball : Hugo Cossé,un Dinannais en Bleu

Formé au club de Saint-Samson, le jeune homme de Dinan a participé cet été en Serbie au championnat d'Europe U16 avec l'équipe de France.

Publié le 13 Nov 18 à 17:45|Modifié le 13 Nov 18 à 17:49

Hugo Cossé a participé avec l’équipe de France aux récents championnats d’Europe U16 en Serbie. (©crédit photo : FIBA, fédération internationale de basket)

Le pays de Dinan (Côtes d’Armor) a déjà produit d’excellents footballeurs (Philippe Tibeuf ou Lionel Rouxel), de non moins bons cyclistes (Robert Bouloux ou Arnaud Gérard) ou des volleyeurs haut de gamme (le Plancoëtin Thomas Névot qui évolue actuellement à Tours et en équipe de France B). Mais personne n’avait encore vraiment percé dans le basket. 

C’est au Dinan Basket Samsonnais que Hugo Cossé, dès l’âge de 4 ans, a fourbi ses premières armes dans la discipline. Aujourd’hui, ce beau bébé de 16 ans, qu’il a eus le 19 août dernier, qui mesure 1,94 m pour 94 kg, est considéré, en France, comme l’un des joueurs les plus prometteurs de sa génération.

Demi-finaliste du championnat d’Europe

Déjà sélectionné en U15 pour un tournoi international en Grèce, celui qui évolue désormais à Bourg-en-Bresse, a participé cet été, en Serbie, au championnat d’Europe U16 avec l’équipe de France.

C’était sa première grande compétition internationale, et celui qui évolue au Poste 2 (arrière) y a fait bonne figure au sein d’une équipe qui a terminé quatrième de la compétition :

« On a atteint la 1/2 finale mais on a été battus par la Croatie (65 – 58), victorieuse en finale. Puis nous avons perdu contre la Turquie (82 – 59) le match pour la troisième place. »

Une petite déception pour le clan tricolore qui rate le podium, mais un beau souvenir quand même pour le Dinannais :

« On a éliminé chez elle la Serbie en 1/4 de finales (78 – 71), ça restera un bon moment. Pour ma part, j’ai beaucoup appris. Et j’ai montré que j’avais le niveau. »

Dans le cinq majeur lors des matchs de poules, il a été un peu moins utilisé par la suite, mais a quand même joué 12 minutes en moyenne par match, marqué 20 points en sept rencontres, donné 11 passes décisives et gagné 8 rebonds.

Repéré par la Fédération Française de Basket alors qu’il n’était encore qu’en 6e au collège, Hugo Cossé avait intégré le Pôle Espoir de Rennes l’année suivante, en U13, donc avec un an d’avance. 

Hugo avait auparavant tâté le rugby, « ça lui plaisait, mais avec son physique, ce sont ses plaquages qui ne plaisaient pas, en revanche, à ses petits camarades. Il a eu du mal à s’y faire des copains », explique sa maman. Il avait aussi débuté le judo et obtenu le titre de champion de Bretagne des moins de 13 ans, en moins de 70 kg.

Passé par l’Insep

Bref, le gamin avait l’embarras du choix sportif, « mais j’avais de toute façon une préférence pour les sports collectifs », assume cette graine de champion.

En 2017, il avait été admis dans le saint des saints, à l’Insep à Paris, l’institut national du sport, de l’expertise et de la performance, centre d’excellence et fabrique de champions olympiques, tous sports confondus.

Le petit, pardon, le jeune Dinannais y a croisé, même de loin, quelques célébrités, « Teddy Riner par exemple », mais l’expérience a tourné court pour lui. Un an et puis s’en va :

« J’ai été contrarié par des blessures, je n’ai pas pu montrer grand-chose. Mais je ne m’y sentais pas très bien, de toute façon. »

Parenthèse désenchantée mais qui ne l’a pas sorti des radars des plus grands clubs français, tous ou presque à l’affût à sa sortie de l’Insep pour le recruter.

Pas question de se gourer deux fois. Alors, accompagné de son père, Hugo Cossé a visité les installations de toutes les formations qui le sollicitaient et fini par accepter, en juin dernier, la proposition de la Jeunesse Laïque de Bourg-en-Bresse, équipe professionnelle évoluant au plus haut niveau national et réputée pour son centre de formation. « C’est là que le feeling est le mieux passé. » C’est aussi de ce club qu’est sorti Antoine Diot, l’un des modèles de Hugo.

Le rêve américain

Bien dans sa tête, l’élève de 1ère STMG (management et gestion) est cette fois épargné par les blessures. Après son Euro réussi, il s’éclate à nouveau sur les parquets. Avec les U18 de son club, il caracole en tête de son groupe dans le championnat national Élite, avec une moyenne de 18 points par match, 6 rebonds et 3 passes décisives. Et alors qu’il n’a encore que 16 ans, il est même régulièrement surclassé en Espoirs, où il a évidemment moins de temps jeu mais tourne à cinq points de moyenne, quand même.

Décontracté, souriant et pas du genre à se prendre la tête, il ne cache pas son envie, évidemment, de devenir un jour basketteur professionnel. Avec un rêve logique pour un gamin de cet âge : être un jour drafté par un club de NBA, le puissant championnat nord-américain, le plus relevé au monde.

Pascal CayeuxLe Petit Bleu